Problématiques scientifiques :
Le PING vient en grande partie en soutien des activités glider du SNO MOOSE mais aussi en soutien à divers projets scientifiques, comme par exemple depuis 2023 pour l’ANR RIOMAR, le projet CNES BIOSWOT, ANR APERO, ASTRID BIOLUMOPS. Les problématiques sont donc très diverses depuis l’étude des impacts des apports fluviaux et des vagues de chaleur sur le domaine côtier, la dynamique à meso-échelle, l’étude de la pompe biologique de carbone, l’intégration de capteurs innovants (UVP6, bioluminescence). Le PING possède un champ thématique large couvrant les thèmes de la physique à la biogéochimie et la biologie. Il intervient sur les radiales d’endurance du SNO MOOSE, ainsi que dans le cadre de projets scientifiques dans des contextes océanographiques variés.La stratégie des gliders dans le SNO MOOSE est basée sur deux grandes radiales nord-sud échantillonnées tous les ans de janvier à fin mai: Nice-Calvi (T00) et Marseille-Minorque (T02). L’objectif est de pouvoir maintenir ces deux radiales lors des processus les plus dynamiques (convection hivernale, bloom printanier, stratification) et de mieux comprendre les couplages hydrodynamique-biogéochimique. Cette approche résolvant la méso et sub-mésoéchelle permet d’observer plusieurs types de masses d’eau (jusqu’à 1000 m), de couper le front des Baléares, le courant de bord ouest Corse et le courant Nord qui sillonne le bassin d’est en ouest. Les variables fournies par le SNO MOOSE sont: température, salinité, oxygène dissous, chlorophylle-a, CDOM, rétrodiffusion optique. Les gliders se déplacent en moyenne de 25 km sur l'horizontale en effectuant 4-5 plongées en un jour (8-10 profils verticaux espacés de 2-4 km). On compte actuellement 100 déploiements de gliders depuis 2010 dans le cadre de MOOSE (58 déploiements sur T00 et 42 sur T02, représentant environ 3500 jours de mission). Les données des gliders dans le SNO MOOSE ont permis: 1) d’observer et mieux décrire les processus de convection profonde en hiver situé au centre du Golfe du Lion et en mer Ligure, et leur impact sur les propriétés physiques des eaux profondes et intermédiaires (Testor et al., 2018; Margirier et al., 2020, Bosse et al. 2021), 2) de fournir une description détaillée des tourbillons d'eaux profondes et intermédiaires (rayon de ~5 km) et cohérents (> 6 mois) (Bosse et al., 2015, 2016, 2017), 3) d’estimer les flux air-mer de CO2 en mer Ligure en combinant les observations gliders et l’application d’un réseau de neurones multi-couches (CANYON-MED) (Coppola et al., 2023).